Dépendances, addictions

Un plaisir momentané, une sensation agréable que l'on veut répéter, l'attraction du vertige, une relaxation quasi instantanée, une promesse de créativité et d'assurance, des pensées que l'on veut faire taire, une douleur que l'on veut apaiser.

Lorsque nous pensons à l’addiction, nous faisons généralement le lien direct avec les drogues, l’alcool et les jeux de hasard. Le concept de dépendance va au-delà du produit consommé. Il est très utile de le comprendre.

Ma définition de l’addiction est «tout comportement qui procure du plaisir à court terme ou qui nous permet d’éviter de l’inconfort tout en nous éloignant de nos valeurs et de notre recherche de sens».

En utilisant cette définition, nous pouvons facilement voir le cercle vicieux qui peut être installé avec des dépendances. Je me sens mal, je ne veux pas faire face à ces émotions, des pensées désagréables, je suis distrait par les plaisirs, les problèmes reviennent car ils n’ont été que reportés, restent les mêmes ou s’aggravent, car je n’y fais pas face, je me méfie encore de ma capacité à gérer la situation, je reporte un peu plus … Petit à petit je déraille, je dérive. Cela peut se produire de manière subtile. Regarder Netflix, utiliser notre portable en permanence, avoir besoin d’un contact constant et d’une stimulation est également une dépendance.

Des années peuvent se passer ainsi, dans un confort agréable et malsain. C’est comme avoir une pierre dans la chaussure et marcher avec des analgésiques jusqu’à ce que nous devions nous couper le pied. L’addiction est une réponse qui calme nos besoins spécifiques : je suis fatigué, j’allume un joint, je me sens seul, je vais faire l’amour, je me sens vide, je sors faire la fête. Ce sont des réponses d’une efficacité brillante à court terme qui durent peu et pour cette raison elles demandent une répétition constante.

Le prix potentiel de cette gestion est un réveil douloureux, où l’on comprend que nous ne savions pas écouter nos propres cris depuis des années et que nous avons accumulé un retard monumental dans ce qui nous faisait sens. Cette prise en compte peut être si douloureuse qu’elle nous donne envie de continuer un peu plus sur le chemin de l’anesthésie, même si nous ne sommes toujours pas propriétaires de notre vie et nous éloignons du sens.

Faire les choses à votre guise n’est pas être libre, c’est être l’esclave de notre impulsivité. Faites une pause, demandez-vous ce dont vous avez besoin maintenant, ce que vous ressentez, quelles sont vos valeurs… Prenez le temps de répondre de manière appropriée à ce que vous percevez. Retirez cette pierre, soyez ferme sur votre chemin.

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